voici l'interprétation des magnifiques peintures murales dont nous portons glorieusement la reproduction sur notre habit de lumière à chaque concert :
La peinture murale "habillons Lerma de paix" dit halte à la mort; c'est la voix de tout un peuple qui décide de créer des espaces de vie au milieu de l'adversité, élevant la montagne de Lerma au rang de symbole d'espoir et de liberté.
Cette peinture murale se trouve à l'un des angles de la place centrale de Lerma. Elle montre les symboles les plus importants pour les habitants de Lerma, comme le ceibo (l'arbre), le mont Lerma, l'église, le fleuve Sanchéz, et la réserve naturelle. Dans la composition artistique ont également été intégrés: la fondation de Lerma, l'époque de la violence, puis l'époque de l'"organisation" basée sur l'éducation, la musique, la danse et le théâtre pour renforcer un style de vie sain.
Le mont Lerma, de par son altitude, est visible depuis de nombreux villages. Autour du mont se trouve la réserve naturelle, où il existe une espèce de primates unique dans tout le département du Cauca. Le mont est important pour ses mythes et légendes, de plus c'est un lieu touristique avec une table d'orientation au sommet, duquel on aperçoit les autres villages.
Le ceibo légendaire est planté au centre de la place principale. A cause de sa grande taille et de ses branches imposantes, on dirait qu'il abrite le village. Il est témoin de l'histoire de Lerma. Les mains sont un symbole d'amour, de paix, d'éducation, d'engagement, d'unité, de travail et de futur.
Le fleuve Sanchéz est un autre cadeau de la nature pour les habitants de Lerma, c'est une piscine naturelle qui accueille les gens pour qui c'est un lieu de loisirs.
[Cette peinture murale a été réalisée par les étudiants du lycée agricole Alejandro Gomez Muñoz, l'association des artistes de Lerma et l'association des organisations sociales de Lerma, ASOLERMA]
Cette peinture murale est à la Ville Blanche une manifestation de sa diversité, de la rencontre d'hommes et de femmes rêveurs, travailleurs, mélangés entre couleurs pourpres, noires, blanches et jaunes dans une fête de graines qui bientôt germeront à la recherche d'une vie ensemble que parfois les blanches parois semblent refuser.
Sur la peinture apparaît une femme comme symbole de vie et de fécondité, mais surtout du caractère féminin de la vie avec des valeurs comme la tendresse, l'affection, les sentiments. Le Cauca est une femme jeune, de toutes les races, qui s'élève imposante et digne. C'est peut-être la fille du grand chef indigène Payan qui fut enterrée sur la colline de Tulcan et qui aujourd'hui s'élève laissant à ses pieds les croix de la douleur et de la mort.
Une graine germe, puissante et vigoureuse, semée par un homme et arrosée avec tendresse par une femme. La graine se change en une colombe majestueuse, colombe de la paix qui naît de la justice sociale, du respect pour la vie sous toutes ses formes. Des papillons de toutes les couleurs volètent symbolisant la liberté, les rêves et les idéaux. Un soleil comme symbole de la lumière, du savoir, de la connaissance, un soleil qui nous tient chaud et abrite les graines de la vie nouvelle.
Cette germination, des indigènes et descendants d'afrique l'accompagnent avec des flûtes et tambours ancestraux. Une femme lance au vent des fibres de fique (un cactus) qu'elle transforme de ses mains depuis la terre. Ces fibres se transforment en de blancs fils qui s'étirent en ondulant, prêts à se laisser tisser socialement.
Deux enfants contemplent, extasiés, la montée au ciel de la femme qui est le personnage central; ils tiennent en leurs mains la corde d'un cerf-volant qui s'élève avec leurs rêves, leurs idéaux et leurs projets. Un couple avance, elle tient dans ses bras son petit enfant, il a dans ses mains un outil pour labourer la terre, représentation du droit au sol et au travail.
Une femme avec un panier plein de fruits produits dans le département du Cauca nous représente l'abondance des produits naturels mais aussi la nécessité de sauvegarder et renforcer les cultures traditionnelles. Une marmite typique des travaux communautaires mais aussi des grèves, des protestations, et des mobilisations pour la défense de la vie, symbole de la conscience sociale et de l'organisation communautaire des habitants du département. Au fond, la ville, tranquille et protégée par le grand volcan Puracé qui se dressse, haut et vigilant, nous montrant un horizon plein d'espérance.